En Occitanie comme sur l’ensemble des grandes artères italiennes, la mobilité électrique connaît une véritable métamorphose. Selon le dernier rapport de Motus E, ce sont désormais 1 159 points de recharge actifs sur les autoroutes italiennes, auxquels s’ajoutent 49 bornes en cours d’activation. Cette montée en puissance traduit l’engagement des pouvoirs publics et des exploitants privés pour répondre aux besoins croissants des véhicules zéro émission sur les longs trajets.
Un réseau en pleine explosion
Le saut qualitatif et quantitatif de l’infrastructure autoroutière italienne est spectaculaire :
À l’échelle d’un parcours de 800 km, un conducteur peut désormais compter sur une station de recharge en moyenne tous les 70 km, réduisant considérablement l’angoisse liée à l’autonomie.
Couverture des aires de service : un confort accru
L’aspect clé de cette progression réside dans l’accès aux bornes directement depuis les aires de repos :
Sur un itinéraire tel que l’A9 de Milan à Chiasso, on remarque que des emplacements qui étaient autrefois dédiés uniquement aux stations-service conventionnelles se transforment désormais en hubs de recharge ultramoderne, avec parkings ombragés et espaces de pause aménagés.
La montée en puissance des bornes haute-puissance
La simple multiplication des points de charge ne suffit pas : les conducteurs souhaitent gagner du temps. Voici les données techniques :
En Occitanie, les derniers tests réalisés sur l’A61 ont montré qu’une Tesla Model 3 Long Range pouvait passer de 10 % à 80 % de batterie en 25 minutes grâce à une borne de 175 kW. Ces chiffres rapprochent la recharge électrique du temps nécessaire pour faire le plein d’un véhicule thermique classique.
Au-delà des aires autoroutières : un maillage à 3 km
Pour compléter l’offre sur autoroute, le rapport souligne l’importance des points voisins :
Ce maillage hybride permet aux automobilistes de prévoir des arrêts valorisés en fonction de leurs besoins : un petit détour dans une aire commerciale pour un café peut devenir l’occasion de recharger le véhicule sans perte de temps notable.
Le grand panorama national
L’analyse s’élargit si l’on intègre l’ensemble des routes italiennes :
Cette dynamique ne se limite pas aux tronçons autoroutiers : voirie urbaine et routes départementales bénéficient également d’investissements, desservant les zones rurales et les petites agglomérations, notamment en Sicile et en Calabre, où le retard était encore sensible jusqu’en 2022.
Challenges et perspectives
Malgré ces avancées, plusieurs défis subsistent :
En Occitanie, des initiatives locales, comme l’accord entre la Région et des opérateurs privés pour équiper les parkings de sites touristiques, montrent la voie : le tourisme vert peut ainsi conjuguer plaisir de la route et respect de l’environnement.
Comparatif européen et enjeux futurs
Au niveau continental, l’Italie rattrape son retard mais reste derrière l’Allemagne (4 800 bornes autoroutières) et les Pays-Bas (3 200) en densité. Pour réduire cet écart, il faudra :
En combinant ces leviers technologiques, réglementaires et financiers, l’Italie, et plus particulièrement les régions comme l’Occitanie, peuvent espérer franchir un nouveau cap vers une mobilité vraiment durable et performante.