Un accord historique : Monaco rassuré jusqu’en 2035
Le 5 septembre 2025 marque un tournant pour la Formula 1 et le mythique Grand Prix de Monaco : Liberty Media et l’Automobile Club de Monaco (ACM) viennent de sceller un nouveau contrat garantissant la présence du GP jusqu’en 2035. Ce renouvellement de dix années vient renforcer un partenariat vieux de plus de 90 ans, faisant du tracé urbain monégasque le plus ancien et le plus prestigieux du calendrier.
Monaco, temple de la course et du glamour
Depuis la première édition en 1929, le circuit de Monte-Carlo s’est imposé comme une épreuve à part. Ses quais en bord de mer, ses virages en épingle et ses tunnels sombres créent une atmosphère incomparable. Au fil des décennies, Monaco a été le théâtre des plus grandes légendes :
- Ayrton Senna, quintuple vainqueur (1987, 1989, 1990, 1991, 1992), reste l’âme du circuit.
- Louis Chiron, le seul Monégasque vainqueur en 1931, incarne l’identité locale.
- Charles Leclerc, idole actuelle, a brisé la malédiction en 2021, offrant un triomphe historique au public de la Principauté.
À chaque édition, stars du sport, têtes couronnées et amateurs de yachting se pressent dans les tribunes, combinant passion automobile et vie mondaine.
Les termes clés du renouvellement
Le nouveau contrat entérine plusieurs points essentiels :
- Durée : Le GP de Monaco reste au calendrier F1 jusqu’à la saison 2035 incluse.
- Engagement financier : Liberty Media continuera d’investir dans la modernisation du circuit et des infrastructures spectateurs.
- Partenariats renforcés : TAG Heuer, sponsor titre en 2025, prolonge son implication et de nouveaux partenariats locaux (hôtellerie, transport) sont négociés.
Stefano Domenicali, président de la F1, a salué “une extension majeure pour préserver l’âme et l’aura de la discipline”. De son côté, Michel Boeri, président de l’ACM, se dit “fier de perpétuer cette tradition centenaire”.
Défis permanents : spectacle vs configuration urbaine
Si Monaco bénéficie d’un prestige inégalé, la configuration étroite et sinueuse soulève régulièrement des critiques :
- Les dépassements sont rares, transformant parfois la course en procession.
- Le tracé ne peut pas évoluer significativement sans dénaturer le caractère historique.
- La sécurité demande des barrières, des zones de dégagement et des infrastructures coûteuses pour absorber les chocs.
Pour dynamiser la compétition, la FIA et les organisateurs ont expérimenté en 2025 deux arrêts obligatoires en relais des stratégies classiques. Le résultat a été contrasté : davantage de variations au classement, mais toujours peu de vraies batailles roues contre roues.
Modernisation et infrastructures : l’enjeu 2025–2035
Au-delà du bitume, plusieurs chantiers accompagneront ce nouveau partenariat :
- Renouvellement des stands : agrandissement et réaménagement pour mieux accueillir les équipes et le public.
- Digitalisation des tribunes : écrans géants et applications interactives pour suivre simultanément plusieurs angles de la course.
- Sécurité renforcée : installation de barrières TecPro, ancrages plus profonds et systèmes de surveillance des filets pour protéger pilotes et spectateurs.
Un impact positif pour l’économie locale
La prolongation jusqu’en 2035 assure un flux touristique stable :
- Hôteliers, restaurateurs et commerces profitent d’une affluence garantie chaque mai.
- Création d’emplois temporaires pour la logistique, la sécurité et la gestion événementielle.
- Mise en lumière de la Principauté comme destination de prestige au-delà de l’automobile.
L’équilibre entre tradition et innovation
Pour rester incontournable, Monaco devra conjuguer son héritage légendaire avec les exigences du public moderne :
- Expériences immersives : réalité virtuelle et réalité augmentée pour revivre les moments forts.
- Événements satellites : concerts, expositions de voitures de collection et immersion dans les coulisses du paddock.
- Engagement environnemental : réduction des émissions de CO₂ durant le week-end et mise en valeur des mobilités douces dans la ville.
Une certitude dans un calendrier incertain
Tandis que des circuits historiques comme Imola ou Zandvoort voient leur avenir remis en question, Monaco s’affirme comme un pilier solide. À l’heure où plusieurs épreuves négocient au coup par coup, le GP de Monaco offre aux constructeurs, aux pilotes et aux fans une visibilité budgétaire et sportive inédite, consolidant son rôle de rendez-vous incontournable du printemps.