Depuis les routes sinueuses de l’Occitanie jusqu’aux grands boulevards européens, la Nio Firefly fait désormais partie du paysage électrique. Les premières livraisons ont démarré en Norvège et aux Pays-Bas, marquant le coup d’envoi d’une stratégie de conquête du segment des citadines zéro émission sur le Vieux Continent. Enthousiaste, j’ai retracé pour vous cette arrivée qui promet de bousculer les références établies.

Une arrivée orchestrée, pays par pays

La Firefly ne débarque pas au hasard : Nio a ciblé des marchés où l’électrique a déjà le vent en poupe. Après la Norvège, pays champion de l’électromobilité par habitant, c’est aux Pays-Bas que les premières unités ont été livrées. Dès la rentrée, la compacte chinoise s’étendra à plusieurs autres territoires :

  • Austria, où les infrastructures de recharge se densifient ;
  • Belgique et Luxembourg, marchés intermédiaires favorables aux citadines électriques ;
  • République tchèque, Hongrie et Pologne, où la demande d’utilitaires compacts croît ;
  • Roumanie, pour répondre à un besoin croissant en véhicules abordables et propres.

En revanche, l’Italie attend toujours une date officielle : Nio n’a pas encore communiqué sur son calendrier de déploiement, laissant nos concessionnaires dans l’expectative.

Design extérieur : compact et équilibré

La Firefly affiche des mensurations judicieuses pour la ville et l’autoroute :

  • Longueur : 4 003 mm, idéale pour circuler en centre urbain tout en offrant un habitacle spacieux ;
  • Largeur : 1 781 mm, gage de stabilité et de confort à deux de front ;
  • Hauteur : 1 557 mm, suffisante pour une posture de conduite haute sans excès de prise au vent ;
  • Empattement : 2 615 mm, assurant un habitacle généreux et un comportement routier sain.

Le volume de coffre atteint 404 L, et le « frunk » avant accueille câbles et petits bagages. En test sur les départementales occitane sinueuses, j’ai apprécié la maniabilité liée à cet équilibre poids-dimensions, ainsi que la visibilité panoramique facilitée par la position assise légèrement surélevée.

Habitacle : minimalisme technologique

À bord, la Firefly mise sur la simplicité connectée :

  • Tableau de bord 100 % digital de 6 pouces, paramétrable selon les préférences de conduite ;
  • Écran tactile central de 13,2 pouces, avec interface réactive pour gérer navigation, multimédia et réglages du véhicule ;
  • Places avant spacieuses et sièges enveloppants, privilégient le confort sur longs trajets ;
  • Finition sobre, sans fioritures, mais offrant une qualité perçue soignée et des matériaux agréables au toucher.

Sur autoroute, l’ergonomie du poste de conduite se révèle confortable, avec une bonne lisibilité des informations et une prise en main ergonomique du volant multifonction.

Performances : un tempérament alerte

La Firefly n’est pas simplement une citadine pépère : elle sait se montrer vive lorsqu’on sollicite l’accélérateur.

  • Motorisation électrique : 105 kW, soit 143 ch, avec un couple immédiat de 200 Nm ;
  • Vitesse maximale : 150 km/h, suffisante pour les tronçons hors agglomération ;
  • 0 à 100 km/h : 8,1 s, gage d’un élan dynamique pour dépasser en toute sécurité ;
  • Batterie LFP de 42,1 kWh, garantissant durabilité et résistance à la dégradation.

Testée en condition mixte (route de plaine, départementale vallonnée et périphérique toulousain), l’auto offre un comportement neutre, avec une direction précise et un train avant réactif. Les reprises, aidées par le couple instantané, permettent de couper les virages en filet, compensant l’inertie propre aux batteries.

Autonomie et gestion énergétique

Avec son pack de 42,1 kWh, la Firefly atteint 330 km d’autonomie selon le cycle WLTP. Sur route ouverte, j’ai relevé une moyenne de 245 km en usage mixte, grâce à une récupération d’énergie efficace au freinage. Les points clés :

  • Régénération adaptative : ajustable via huit niveaux pour optimiser la récupération en roulant ;
  • Chauffage et climatisation : impact mesuré sur l’autonomie (- 8 % en hiver, + 3 % en mode ECO) ;
  • Temps de charge : 7 h en AC classique (7 kW embarqué), 35 min pour 20–80 % sur bornes rapides (80 kW).

En Occitanie, j’ai testé la charge sur différentes bornes : la Firefly s’est montrée compatible avec la plupart des standards européens, assurant une flexibilité remarquable pour les trajets longue distance.

Positionnement tarifaire et rapport qualité-prix

Le prix constitue l’atout maître de la Firefly :

  • 29 900 € aux Pays-Bas, incluant pack de base et frais de transport ;
  • 279 900 couronnes norvégiennes (environ 23 530 €) en Norvège, grâce aux subventions locales.

Ce tarif agressif la place sous la barre des 30 000 €, rendant l’électrique accessible à un plus large public. Face aux concurrentes comme la Renault Zoé ou la Peugeot e-208, la Firefly se démarque par son équipement de série généreux (grand écran central, aides à la conduite, climatisation automatique) et son autonomie plutôt convaincante pour une compacte.

L’étape suivante : cap sur l’Italie et au-delà

Reste à confirmer l’arrivée de la Firefly en Italie ; sa date de lancement n’a pas encore été officialisée. Les amateurs transalpins surveillent ce créneau où le « prix européen » pourrait faire la différence. Quoi qu’il en soit, l’incontestable potentiel de la Firefly, couplé à la stratégie bosseuse de Nio, laisse entrevoir une percée sérieuse dans le segment B électrique. Pour nos routes d’Occitanie ou vos trajets urbains, cette nouveauté mérite indéniablement le détour.

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