À partir de 2026, le bollo auto (la taxe régionale sur les véhicules) connaîtra une refonte majeure en Italie. Fini le ancien système nationalisé : chaque Région prendra désormais en charge la gestion et la réglementation de ce prélèvement. Entre nouvelles échéances, fin de la mensualisation et obligations élargies, voici ce que les automobilistes doivent savoir pour s’y retrouver.

Reconfiguration régionale du bollo auto

Le décret d’application du bollo auto, adopté à la fin 2025, transforme cette taxe en un impôt exclusivement régional. Concrètement :

  • Chaque Région détermine son propre barème et ses modalités de recouvrement.
  • Les règles d’exonération et les réductions (vieilles, vertes, etc.) relèvent dorénavant du conseil régional.
  • Une harmonisation minimale est imposée, mais les disparités entre territoires seront inévitables.
  • Les administrations locales auront plus de souplesse pour adapter le bollo aux priorités environnementales ou budgétaires. En Occitanie, par exemple, on surveillera l’évolution des exonérations pour les véhicules à faibles émissions.

    Fin de la mensualisation : plus de versements fractionnés

    La nouveauté la plus marquante est l’abandon total de la rateisation. Jusqu’à présent, les automobilistes pouvaient étaler le paiement en quatre échéances dans l’année. Dès 2026 :

  • Le bollo sera exigible en une seule fois, sans possibilité d’ajustement échelonné.
  • Le montant devra être réglé avant la date d’échéance correspondant à l’immatriculation du véhicule.
  • En cas de retard, l’intégralité de la somme sera sujette à majoration, sans tolérance pour fractionnement.
  • Les conducteurs devront donc anticiper et budgéter en amont pour éviter les mauvaises surprises financières.

    Nouvelles échéances selon la date d’immatriculation

    La périodicité de paiement diffère selon l’ancienneté du véhicule :

  • Véhicules immatriculés à partir de 2026 : taxe due chaque année à la date anniversaire de la première immatriculation.
  • Véhicules antérieurs à 2026 : maintien des échéances quadrimestrielles, semestrielles ou annuelles, sous réserve de décisions régionales.
  • Possibilité pour chaque Région de modifier ces délais, notamment pour lisser la trésorerie régionale.
  • Cette dualité d’échéances pourra générer un « mille-feuille » administratif que seuls un calendrier clair et une bonne information rendront supportable pour l’usager.

    Véhicules sous immobilisation : exonération supprimée

    Jusqu’à présent, les voitures frappées d’un fermo amministrativo (immobilisation judiciaire ou administrative) bénéficiaient d’une exonération temporaire du bollo. Dès 2026 :

  • Les propriétaires de véhicules immobilisés devront s’acquitter de la taxe, même si leur entrée en circulation est suspendue.
  • Modification de l’article 5 du Décret-loi 953/1982 pour lever cette immunité fiscale.
  • Impact direct sur les personnes dont le véhicule est saisi : obligation de paiement malgré l’impossibilité d’utilisation.
  • Un changement notable pour les automobilistes concernés, qui devront budgéter ce poste malgré l’immobilisation de leur voiture.

    Exonérations et réductions : vers plus d’hétérogénéité territoriale

    Les Régions conservent l’entière latitude pour définir ou ajuster :

  • Les exonérations totales ou partielles pour les véhicules électriques ou hybrides.
  • Les abattements liés à l’âge, à l’invalidité ou à l’usage professionnel.
  • La durée et les conditions des exonérations (p. ex. exonération quinquennale ou permanente pour les citadines électriques).
  • Chacune pourra jouer sur ces leviers pour promouvoir la transition écologique ou soutenir certains publics. En Occitanie, par exemple, la question des exonérations pour les camionnettes utilitaires sera à suivre de près.

    Impacts pour les automobilistes et conseils pratiques

    Avec ce nouveau cadre, la vigilance devient de mise pour éviter les pénalités :

  • Consulter le site internet de sa Région avant fin 2025 pour connaître barèmes et dates précises.
  • Mettre en place un plan d’épargne dédié pour régler la taxe en une seule fois sans ponction brutale de sa trésorerie.
  • Surveiller les communications officielles relatives aux exonérations, notamment pour les véhicules électriques ou à faibles émissions.
  • En cas de doute, contacter le guichet unique automobile régional pour obtenir un calendrier personnalisé.
  • En somme, si la réforme du bollo auto renforce l’autonomie régionale, elle complexifie également la vie des conducteurs. Une information anticipée et un suivi rigoureux des publications régionales permettront de s’adapter sereinement à ces nouvelles règles financières et administratives.

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