Avec plus de 700 exemplaires déjà réservés et un acompte de 50 000 €, la nouvelle mouture de la Renault R5 Turbo 3E ne cesse de faire parler d’elle. Cette réinterprétation 100 % électrique de la mythique « bombinette » des années 1980 se muscle et se renchérit, propulsée par une hausse de puissance notable et un ajustement tarifaire qui la place en bonne position parmi les sportives électriques de prestige.

Une puissance en hausse et un tarif revu à la hausse

Renault a officialisé un index de prix passant de 155 000 € à 160 000 €, soit une augmentation de 3 %. Ce surcoût, justifié par les optimisations techniques apportées par les ingénieurs, reste indicatif et susceptible d’évoluer d’ici à la commercialisation définitive. Dans le même temps, la cavalerie électrique gagne en vigueur : la version initiale de cette R5 Turbo 3E affichait 540 CV, tandis que la dernière mise à jour annonce désormais 555 CV, soit une progression de 2,8 %.

Ces chiffres témoignent de la volonté de Renault de placer la R5 Turbo 3E au sommet des performances électriques du segment. La marque s’est appuyée sur des ajustements de gestion de l’électronique, de surpuissance contrôlée du moteur et d’optimisation de l’aérodynamique pour délivrer un gain de couple significatif, sans pour autant sacrifier l’autonomie ni la fiabilité.

Un dessin qui marie nostalgie et modernité

Esthétiquement, la R5 Turbo 3E conserve l’ADN de celle qui marqua les esprits à la fin des années 1980. Les arches larges héritées de la carrosserie originelle, les phares ronds et la ligne trapue donnent ce clin d’œil rétro que les puristes adoreront. Pourtant, chaque élément mécanique et graphique a été revisité en clé contemporaine : boucliers redessinés, feux LED sculpturaux, jantes spécifiques à l’appui, et prise d’air avant plus marquée pour ventiler le pack batterie et les 4 moteurs électriques.

La planche de bord, elle aussi, adopte une ergonomie 2.0 : écrans numériques, commandes tactiles et intérieurs en matériaux recyclés mais haut de gamme renforcent l’idée d’une « voiture du futur » ancrée dans la tradition. Renault démontre ainsi son savoir-faire en matière de restomodding électrique, espace où il faut harmoniser design vintage et exigences du XXIe siècle.

Techniquement, un engagement fort pour la performance

Si la puissance a grimpé, c’est surtout la gestion des moteurs et des liaisons au sol qui suscite l’intérêt :

  • Quatre moteurs électriques (un par roue) pour une motricité optimisée en toutes circonstances et un couple instantané habituel de près de 700 Nm.
  • Suspensions à double triangulation à l’avant et multibras à l’arrière, recalibrées pour encaisser l’excédent de poids du pack batterie sans compromettre le dynamisme en virage.
  • Freinage renforcé par des étriers Brembo spéciaux, capables de gérer la récupération d’énergie tout en offrant un mordant puissant sur route sinueuse.
  • Pack de batteries de 85 kWh garantissant une autonomie suffisante pour des parcours rasants, tout en bénéficiant d’une recharge ultra-rapide à 350 kW pour retrouver 80 % de charge en 15 minutes.
  • Le résultat est à la hauteur des attentes : une accélération de 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes, des reprises foudroyantes à bas régime et un comportement de châssis qui reste étonnamment léger, malgré la masse additionnelle inhérente à l’électrique.

    Un marché de niche, mais un engouement certain

    Avec 700 précommandes, la R5 Turbo 3E vise explicitement les collectionneurs et passionnés prêts à investir dans une sportive électrique exclusive. L’acompte de 50 000 € assure un engagement ferme, tandis que le prix final positionne la voiture en challengère directe des modèles premium de marques haut de gamme. Les livraisons débuteront en 2027, mais beaucoup d’inscrits guettent déjà chaque information nouvelle pour ajuster leur configuration (couleurs, pack esthétiques, options châssis).

    Ce succès préliminaire s’explique par :

  • La forte charge émotionnelle associée au nom « R5 Turbo » auprès des aficionados.
  • L’attrait d’une sportive 100 % électrique alliant convivialité urbaine et tensions dynamiques sur les routes de campagne.
  • Le contraste entre l’ancienne génération de turbo-anciennes et la nouvelle ère zéro émission, perçu comme un pont technologique fascinant.
  • Positionnement et concurrence

    Sur le segment des sportives électriques, Renault entend occuper une place singulière : plus abordable qu’une Tesla Roadster de 250 000 €, mais plus exclusive qu’une MéganE RS 100 % thermique. Le prix de 160 000 € tient compte non seulement des coûts de R&D, mais aussi de la faible production annuelle, destinée à maintenir le modèle rare et désirable.

    Les concurrents directs restent actuellement rares : quelques artisans de l’électrique sur base de GTI, des préparations limitées chez des spécialistes de la conversion electric, mais peu de constructeurs traditionnels osent investir dans une telle déclinaison. Renault, grâce à son approche maison, bénéficie d’une longueur d’avance pour proposer un modèle certifié usine et garantissant fiabilité et uniformité de production.

    En Occitanie, déjà sur les radars

    Sur nos routes départementales et sur les circuits privés, les gourmands d’automobile ont déjà repéré les futurs essais presse. Les associations de passionnés, des clubs de R5 classiques aux groupes 100 % électrique, s’organisent pour organiser des événements de présentation. Très vite, la R5 Turbo 3E pourrait devenir l’objet de road-trips thématiques, convoquant à la fois nostalgie et innovation.

    En définitive, cette montée en puissance à 555 CV et ce passage à 160 000 € posent la R5 Turbo 3E comme un étendard de l’électrique hautes performances, conjuguant allure rétro et prouesses modernes. Pour les amateurs occitans, c’est l’opportunité de redécouvrir la magie d’une auto qui sait faire vibrer autant le cœur que le bitume, tout en écrivant une nouvelle page de l’histoire Renault.

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