Des tests extrêmes en plein désert de l’Arizona
Immersion totale sous un soleil de plomb : c’est dans le paysage désertique et aride de l’Arizona que McLaren a choisi de soumettre sa nouvelle hypercar W1 à ses premières évaluations grandeur nature. Entre les roches rouges et les vastes étendues de bitume, le prototype W1 a accumulé des heures de roulage pour éprouver son système thermodynamique, sa transmission et, surtout, laisser résonner son V8 biturbo associé à un module électrique. Ces séances de test en condition hostile génèrent une mine de données essentielles avant la livraison des 399 exemplaires prévus.
Un groupe propulseur inédit : 1 275 CV à dompter
- Architecture hybride légère : un V8 biturbo sophistiqué, pistons en alliage léger et bi-injection, développe 1 024 CV, tandis qu’un moteur électrique de 251 CV assure un complément instantané de couple.
- Puissance cumulée : 1 275 CV pour un couple maximal dépassant 1 100 Nm, réservé à quelques routes techniques pour en mesurer l’impact sur la traction et la stabilité.
- Performance thermique : le V8 atteint un rendement record de 40 % grâce à un circuit de refroidissement optimisé, critique lors des essais à 45 °C ambiants.
- Transmission et motricité : boîte automatique à huit rapports, différentiel électronique et propulsion pure, offrant une expérience de conduite “back-to-basics” malgré l’électronique embarquée.
Dans ces conditions sévères, le V8 de la W1 a vu sa température évoluer de façon maîtrisée, démontrant la validité du refroidissement par échangeurs à haut rendement. La conjonction turbos + module électrique garantit un couple disponible dès 1 800 tr/min, offrant à la fois souplesse et brutalité contrôlée.
L’ADN monoscocque en carbone : légèreté et rigidité
Avec un poids à vide de seulement 1 399 kg, la McLaren W1 affiche un rapport poids/puissance de 991 CV/tonne. Cette performance est rendue possible par :
- Châssis en monoscocque carbone ultra-structuré, garantissant une rigidité torsionnelle supérieure à 30 000 Nm/degré.
- Carrosserie en composites haut module, avec insertions en fibre de titane sur les points de fixation des trains roulants.
- Portières “Anhedral Doors”, ouvrant en deux rotations pour un effet spectaculaire et un accès facilité dans les parkings urbains.
- Amortisseurs adaptatifs à double flux d’huile, calibrés pour encaisser les surcharges latérales et maintenir l’assiette en courbe.
Cette structure légère offre une maniabilité bluffante sur routes sinueuses, où chaque décrochage de la direction est immédiatement corrigé par les boucles de contrôle électronique.
Design minimaliste et confort ciblé
À bord, McLaren privilégie l’essentiel sans sacrifier le confort :
- Sièges baquets en carbone recouverts d’Alcantara, plaqués sur un support composite pour réduire les vibrations.
- Instrumentation numérique configurable : écran central 12 pouces orientable, affichant carte de trajectoire, températures de fluide et histogrammes de couple.
- Système de climatisation multi-zones, vital pour évacuer rapidement la chaleur accumulée lors des runs à haute vitesse.
- Surpiqûres contrastées et finitions en cuir pleine fleur, apportant une touche d’élégance sans surcharge de matériaux.
L’intérieur reste épuré : pas de compteur analogique, quasi-absence de boutons physiques, hormis une molette de sélection de mode de conduite et les réglages de ventilation. McLaren cultive ainsi l’immersion pilote, digne de ses références F1 et P1.
Aérodynamique active inspirée de la compétition
La W1 n’hérite pas seulement de l’héritage moteur de McLaren, mais aussi de son expertise aérodynamique :
- Aile arrière à géométrie variable : inspirée de la F1 GTR 1997, elle ajuste son incidence en temps réel pour optimiser l’appui ou réduire la traînée selon la phase.
- Déviateur de flux sur toit : première application sur une McLaren de route, il canalise l’air frais vers le compartiment moteur pour stabiliser la température d’admission.
- Jupe avant ajustable : trois positions, de “circuit” à “route ouverte”, gérées par des capteurs de pression et d’angle en courbe.
- Diffuseur sculpté : inspiré du venturi, il maximise l’effet sol sans contrainte pour le frottement latéral.
Ces solutions actives permettent à la W1 de conserver une trajectoire sûre à plus de 320 km/h, tout en offrant une direction précise et un retour d’information direct au volant.
Performances chiffrées et livraisons imminentes
Sur le papier, la McLaren W1 se présente comme un “missile terre-terre” :
- 0 à 100 km/h en 2,7 s.
- Vitesse maximale limitée électroniquement à 350 km/h.
- Distance de freinage 100-0 km/h en 29 m grâce aux disques carbone-céramique à double ventilation.
Produite à seulement 399 exemplaires, chacun facturé à partir de 1,9 million d’euros, ce bijou britannique entre dans une catégorie ultra-restreinte où chaque détail compte. Les premières unités devraient être livrées d’ici la fin de l’année, offrant aux heureux clients le privilège d’expérimenter cette hypercar sur circuits fermés avant un usage routier éventuel.

