La Smart #2 en essais : la citycar électrique qui revient aux fondamentaux
Après plusieurs années d’incertitudes et de réorientations stratégiques, Smart relance la légende de la microcitadine avec la #2. Les premières photos-spy et les informations officielles confirment que le projet est entré dans une phase avancée de validation : la plateforme Electric Compact Architecture (ECA) est en phase de tests intensifs sur route et sur piste. Pour les conducteurs d’Occitanie, habitués aux ruelles de nos villages et aux parkings étroits des villes, une microcitadine électrique bien pensée peut véritablement changer le quotidien. Voici ce que l’on peut en déduire aujourd’hui, point par point.
Une plate-forme dédiée à l’urbain : l’ECA
La #2 repose sur l’ECA, une architecture conçue spécifiquement pour les voitures urbaines zéro émission. Cela signifie une optimisation structurelle centrée sur la compacité, la sécurité et l’efficacité énergétique. Les ingénieurs utilisent actuellement des carrosseries de fortwo de génération précédente pour masquer le nouveau « cœur » technique lors des essais — une pratique courante qui permet de tester la dynamique et la robustesse sans dévoiler le design final.
Sur le plan technique, l’ECA promet plusieurs avantages : un empattement et des porte-à-faux calibrés pour offrir un rayon de braquage minimal, une répartition des masses pensée pour la stabilité (moteur électrique et batterie bas positionnés) et une modularité qui peut englober différentes capacités de batterie selon le niveau de finition.
Dimensions et ergonomie : retour à la compacité
La Smart #2 reprend la philosophie de la fortwo : ultra-compacte (probablement sous les 3,5 mètres) et strictement deux places. Ce format présente plusieurs bénéfices pratiques : facilité de stationnement, manœuvrabilité dans les centres-villes et inertie réduite en circulation urbaine. La traction sera postérieure, ce qui est une spécificité agréable pour la dynamique de conduite : elle favorise une maniabilité vive et un placement des roues aux angles optimisé, gage d’agilité et de sensation « toy-like » appréciée en milieu urbain.
Performances, autonomie et charges : points à surveiller
En région, où les trajets interurbains sont fréquents, l’équation autonomie/prix sera déterminante pour l’adoption. La promesse d’un prix de vente situé entre 20 000 et 25 000 € la rend attrayante, mais il faudra vérifier si ce tarif correspond à une batterie et à un équipement adaptés aux besoins réels.
Design et habitabilité : modernité signée Mercedes
Le design extérieur et l’intérieur sont confiés aux équipes Mercedes, ce qui laisse entrevoir une signature visuelle plus moderne et technologique que par le passé. Malgré une coque compacte, Smart vise un intérieur fonctionnel et optimisé : ergonomie claire, matériaux choisis pour la durabilité et une interface utilisateur adaptée à un usage urbain.
La configuration deux places limite naturellement l’habitabilité, mais la marque a toujours compensé par des solutions astucieuses de rangement et une ergonomie orientée praticité. Pour les citadins, la #2 doit offrir silence, confort aux basses vitesses et une position de conduite claire et dégagée.
Production en Chine et validation globale
La production de la #2 se fera en Chine, cohérente avec la structure industrielle de la joint-venture sino‑allemande. Toutefois, le développement implique des centres d’essais sur plusieurs continents, garantissant une validation étendue : comportement en ville, résistance des suspensions, fiabilité batterie et robustesse électronique. Ces validations internationales sont rassurantes, mais il faudra surveiller la qualité d’assemblage locale et la disponibilité des pièces via le réseau européen.
Comportement routier attendu et prestations en ville
Pour les trajets quotidiens en Occitanie — marché mixte entre centres urbains comme Toulouse ou Montpellier et petites villes ou villages — la Smart #2 pourrait s’inscrire comme une solution de mobilité pratique, économique et agréable si les caractéristiques annoncées se confirment.
Aspects économiques et perspectives de marché
Un tarif public estimé entre 20 000 et 25 000 € ferait de la #2 une des petites électriques les plus accessibles du marché. Ce positionnement est stratégique : attirer les citadins en quête d’une deuxième voiture, les automobilistes concernés par la dépense énergétique et ceux cherchant la simplicité d’un véhicule urbain dédié. La question clé sera la relation prix/équipement : la Smart devra offrir un niveau de finition adapté sans alourdir l’addition.
Ce qu’il reste à confirmer
La première mondiale est prévue pour la fin 2026. D’ici là, je surveillerai les essais concrets sur route et les retours de validation. Pour nos lecteurs d’Occitanie, la Smart #2 a le potentiel d’être une citadine idéale : compacte, maniable et adaptée à la vie urbaine. Reste à voir si elle pourra aussi répondre aux attentes des trajets périurbains et à la durabilité attendue d’une voiture moderne.



