La Ford GT 2005 autrefois appartenant à Paul Walker a changé de propriétaire lors d’une vente aux enchères récente — un morceau d’histoire pour les passionnés et un bel exemple de la valeur sentimentale et financière attachée aux voitures de collection. Vendue pour 627 000 dollars (soit environ 538 000 euros), cette GT, sans les traditionnelles bandes de course, affiche très peu de kilomètres au compteur : seulement 3 701 miles, soit environ 5 960 km. En Occitanie comme ailleurs, ce genre d’événement suscite curiosité et émotion, tant pour le nom qui y est associé que pour la machine elle‑même.

Un héritage lié à une icône du cinéma automobile

Paul Walker restera à jamais lié à l’univers de Fast & Furious et à la passion des voitures. Sa collection, baptisée “Always Evolving Collection”, recelait des modèles rares et soigneusement entretenus. Cette Ford GT 2005, identifiée comme l’un des exemplaires Mark IV Red sans bandes, est donc plus qu’une simple supercar : c’est un souvenir palpable de l’époque où certains acteurs vivaient leur passion automobile au quotidien. Pour les collectionneurs, l’origine d’un véhicule (propriété d’une personnalité reconnue) ajoute une prime sur le prix, surtout quand l’état est proche du neuf comme ici.

Carrosserie et châssis : hommage à la GT40

La Ford GT 2005 est une réinterprétation moderne de la légendaire GT40 victorieuse aux 24 Heures du Mans dans les années 60. Dessinée par Camilo Pardo, elle adopte une carrosserie en aluminium montée sur un châssis également en aluminium avec des profilés extrudés pour marier rigidité et légèreté. Les planchers en roll‑bonding contribuent à cette philosophie légère tout en assurant une solidité adéquate. Esthétiquement, la voiture affiche des éléments agresseurs : prises d’air latérales, capot ventilé, splitter avant et diffuseur arrière, sans oublier la double sortie d’échappement centrale.

Équipements et présentation : l’esprit course avec un soupçon de confort

L’habitacle de la GT conserve un esprit très orienté piste : pédalier sportif, plancher en aluminium et assises Sparco en fibre de carbone qui évoquent les sièges d’une GT40 historique. Cependant, on y trouve aussi des éléments de confort modernes pour rendre l’usage plus tolérable au quotidien : volant en cuir réglable, climatisation, et même un système audio McIntosh pour les trajets moins « engagés ». Le tableau de bord, centré sur le compte‑tour, met en avant les informations essentielles : vitesse maximale indiquée, jauges de température, pression d’huile, tension, niveau de carburant et indication de suralimentation — utiles pour qui veut surveiller de près le comportement du V8 suralimenté.

Mécanique : V8 5,4 litres surboosté et caractère brut

Le cœur de cette GT est un V8 5,4 litres DOHC suralimenté produisant 550 ch et 678 Nm de couple. Couplé à une boîte manuelle six rapports et un différentiel à glissement limité, ce bloc offre des sensations pures : réponses instantanées à l’accélérateur, ligne sonore addictive et possibilités de pilotage élevées. Ce modèle vendu avait subi quelques modifications orientées performance : papillon d’admission Accufab, reprogrammation moteur (remap), échappement dédié et superchargeur chromé, ainsi que graissage par carter sec — modifications qui augmentent la nervosité et la réactivité du moteur, mais qui peuvent aussi impacter la valeur si elles ne sont pas documentées ou réversibles.

Roues, freins et comportement dynamique

Cette GT est équipée de jantes ADV.1 (19 et 20 pouces) chaussées de Michelin Pilot Sport Cup 2, montées sur un système de freinage Brembo (étriers peints en rouge) avec disques ventilés percés de 356 mm à l’avant et 335 mm à l’arrière. Ce package évoque une voiture faite pour des phases de pilotage soutenues : adhérence élevée, précision directionnelle et capacité de freinage importante pour résister aux sollicitations d’une conduite musclée. En conditions réelles, ces composants donnent à la GT une tenue de route incisive et une constance thermique notable lors d’utilisation prolongée.

Historique d’entretien et état général

Un point rassurant pour l’acheteur : la GT en question affiche un historique d’entretien récent, avec une révision datée de novembre 2025 incluant vidange, remplacement du capteur MAF, batterie, filtre à carburant et bougies. Ces interventions, essentielles pour garantir un fonctionnement optimal, montrent que le véhicule a été suivi. Le faible kilométrage renforce l’idée d’un exemplaire bien préservé — un facteur décisif pour les collectionneurs qui recherchent des pièces rares en état quasi‑d’origine ou avec modifications clairement consignées.

Valeur et marché des supercars d’exception

La vente à 627 000 dollars reflète plusieurs éléments : la rareté du modèle, l’histoire liée à Paul Walker, l’état technique et cosmétique, et enfin la demande actuelle sur le marché des supercars classiques/modernes. Pour certains acheteurs, l’acquisition est autant un investissement qu’un plaisir : ces voitures conservent souvent une valeur solide, surtout les éditions à faible production et celles avec provenance notable.

En pratique : que retenir pour les amateurs ?

  • La provenance (propriété d’une personnalité) augmente l’intérêt et le prix de vente.
  • Un faible kilométrage et un carnet d’entretien récent rassurent et contribuent à la valeur.
  • Les modifications orientées performance doivent être documentées ; elles séduisent les amateurs de conduite, mais influent sur la cote selon leur qualité et réversibilité.
  • La GT 2005 reste un excellent exemple de symbiose entre design rétro et technologie moderne, attirant collectionneurs et puristes.
  • En Occitanie, sur les routes sinueuses ou lors d’un rassemblement local, voir une Ford GT de cette trempe provoque toujours une émotion particulière. Cette vente nous rappelle que l’automobile n’est pas qu’un moyen de transport : c’est aussi un patrimoine vivant, chargé d’histoires, d’émotions et, parfois, d’un peu de magie hollywoodienne.

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