Le retour du thermique dans la famille Charger

En plein cœur de l’Amérique du Nord, la légendaire Dodge Charger fait son grand retour à l’essence avec l’arrivée de la version Sixpack. Alors que la berline électrique occupait récemment le devant de la scène, la firme de Detroit remet au goût du jour un bloc thermique puissant et généreux : le six cylindres biturbo “Hurricane” de 3,0 litres. Un choix audacieux qui répond à la demande des puristes tout en préparant le terrain pour de futures évolutions, dont un V8 mythique occasionnellement évoqué par la marque.

Le moteur Hurricane 3.0 : deux niveaux de puissance

  • Standard Output – 420 ch et 635 Nm : version d’accès, idéale pour les conducteurs recherchant une sonorité ronde et un couple disponible dès les bas régimes.
  • High Output – 550 ch et 720 Nm : réservée à l’appellation Scat Pack, cette déclinaison explosive permet un 0 à 100 km/h en 3,9 s et un quart de mile avalé en seulement 12,2 s.

La répartition du couple se fait de série via une transmission intégrale, avec possibilité de passer en mode propulsion arrière pour les amateurs de glisse maîtrisée. Cette modularité accroît l’attrait de la Sixpack tant pour les trajets quotidiens que pour les sessions sur circuit ou en drag race.

Technologie et équipements spécifiques

Pour encaisser de telles performances, Dodge a revisité plusieurs éléments clés :

  • Boîte automatique à 8 rapports retravaillée : calibrée pour des passages rapides et des rétrogradages francs, elle délivre un « kick » mécanique très satisfaisant.
  • Différentiel arrière autobloquant : assure une motricité optimale lors des appuis appuyés et limite les pertes de puissance en sortie de virage.
  • Système Launch Control et Line Lock : pilotage précis du démarrage avec chauffe des gommes pour des départs fulgurants et reproductibles.
  • Échappement actif et Performance Pages : interface numérique affichant en temps réel température, pression, accélérations et temps au tour.

Les modèles Scat Pack bénéficient en plus de freins Brembo à six pistons et de jantes diamantées de 20 pouces, avec la possibilité d’opter pour des gommes de 305 mm de large au postérieur, gage d’un look racé et d’un grip augmenté.

Châssis et style revisités

Esthétiquement, la Charger Sixpack se différencie de sa sœur électrique par un bouclier avant repensé. Le fameux passage d’air “R-Wing” laisse place à une calandre traditionnelle favorisant le refroidissement du bloc thermique, élément indispensable pour maintenir des performances constantes. Au niveau de la suspension, on passe sur un train avant à multi-liens et un essieu arrière à quatre bras indépendants, optimisant la tenue de route tout en conservant un confort appréciable au quotidien.

Tarifs et calendrier de lancement

  • Tarif d’accès R/T deux portes : 51 990 $ (environ 45 000 €), une proposition alléchante pour entrer dans l’univers Charger.
  • Version Scat Pack quatre portes : 58 990 $ (environ 51 000 €), intégrant les équipements haut de gamme et le pack technique complet.

La version coupé, très attendue, sera disponible d’ici fin 2025, tandis que la berline à quatre portes arrivera courant 2026. Reste à savoir si cette Sixpack traversera l’Atlantique ou restera confinée au marché nord-américain, même si les importations parallèles offrent parfois des opportunités aux affaires d’outre-mer.

Perspectives V8 et plateformes partagées

Lors de la présentation, le CEO de Dodge a lâché une promesse qui fait déjà saliver : la possibilité d’un V8 Hellcat sous le capot de la nouvelle Charger. La plateforme STLA Large a été conçue dès l’origine pour accueillir des motorisations variées, et l’arrivée futuriste du légendaire HEMI V8 ferait trembler les puristes. En parallèle, cette même architecture sert de socle à la future Alfa Romeo Giulia (2026) et au Stelvio restylé, annoncés pour la même période.

Applications à l’échelle du groupe Stellantis

La modularité de la plateforme STLA Large permet de voir plus loin qu’une simple berline américaine :

  • Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio 1000 ch : un hypothétique modèle électrique à 4 roues motrices capable de dépasser la barre des 1 000 ch.
  • Giulia et Stelvio six cylindres biturbo : des déclinaisons thermiques à environ 550 ch, prêtes à séduire les amateurs de sensations fortes.
  • Versions hybrides et mild-hybrid : pour répondre aux normes européennes strictes, tout en maintenant l’ADN sportif.
  • Range extenders et plug-in : possibilités offertes par l’architecture multi-énergies pour prolonger l’autonomie sans sacrifier la zip.

Enfin, si la réglementation européenne se montre contraignante, Stellantis pourrait opter pour des séries limitées, générant un engouement certain auprès des collectionneurs et des passionnés de l’extrême.

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