Sur le marché européen des supercars électriques, un nouvel entrant fait sensation : la Xiaomi SU7 Ultra vient de recevoir son homologation allemande et s’inscrit d’emblée comme une sérieuse concurrente aux modèles premium. Avec son premier immatriculé en Allemagne et un record établi sur le Nürburgring, cette berline électrique se présente comme un défi direct aux géants teutons.

Un débarquement stratégique en Allemagne

Choisir l’Allemagne pour sa première immatriculation n’est pas anodin. La République fédérale incarne le cœur industriel du Vieux Continent, où règnent des marques comme Porsche, BMW ou Mercedes. En dévoilant la SU7 Ultra à Goodwood puis en la faisant rouler sur le Nürburgring, Xiaomi affirme sa volonté d’entrer dans l’arène des performances extrêmes :

  • Première immatriculation en Allemagne, synonyme de qualité et de rigueur réglementaire.
  • Participation au Festival of Speed de Goodwood, rendez-vous incontournable des voitures sportives.
  • Record sur le tracé nord du Nürburgring, prouvant la fiabilité et la compétitivité de la plateforme.

Record nord du Nürburgring : un chrono renversant

Lors de sa sortie officielle en Europe, la SU7 Ultra s’est offert une performance historique sur la « Nordschleife » :

  • Temps de référence établi pour les berlines électriques de série.
  • Pilotage précis malgré un poids de 2 205 kg, grâce à une répartition des masses optimisée.
  • Gestion thermique embarquée assurant une constance des performances sur plusieurs tours.

Ce chrono sur le circuit allemand en conditions réelles positionne clairement la SU7 Ultra dans la catégorie des sportives de haut vol, rivalisant avec les Porsche Taycan Turbo S et autres modèles de prestige.

Design inspiré et dimensions généreuses

Au premier coup d’œil, la SU7 Ultra affiche une silhouette élégante et profilée, fortement inspirée de la Porsche Taycan. Cette parenté visuelle a suscité débats et critiques, mais elle s’explique par une stratégie de positionnement :

  • Longueur de 4,90 m et empattement de 3 m, pour une habitabilité en hausse et une stabilité routière optimale.
  • Coefficient de traînée exceptionnel de 0,195, obtenu grâce à une carrosserie travaillée en soufflerie.
  • Volume du coffre et modularité intérieure soignée, répondant aux attentes d’une clientèle exigeante.

Le pari est audacieux : séduire d’emblée les amateurs de supercars par une esthétique familière tout en y insufflant l’ADN technologique de Xiaomi.

Fiche technique : performances de supercar électrique

Sur le plan mécanique, la SU7 Ultra mise sur une architecture à triple moteur pour délivrer des chiffres de pistard :

  • Puissance cumulée de 1 548 ch, permettant une accélération foudroyante.
  • 0 – 100 km/h en seulement 1,98 s, rivalisant avec les hypercars thermiques.
  • Vitesse maximale de 350 km/h, exploitant pleinement le potentiel aérodynamique.

La batterie CATL Qilin II de 93,7 kWh, développée sur une architecture à 897 V, apporte une autonomie de près de 630 km selon le cycle CLTC, tout en assurant une capacité de recharge ultra-rapide : jusqu’à 200 kW en courant continu, soit 10–80 % en moins de 20 minutes.

Comparaison avec la concurrence allemande

Face à la Porsche Taycan Turbo S, la SU7 Ultra joue la carte du rapport puissance/autonomie et du prix :

  • Performance similaire, tout en offrant une autonomie supérieure de 10 à 15 %.
  • Tarif attractif pour une berline électrique de plus de 1 500 ch, cherchant à bousculer le segment premium.
  • Technologies embarquées (écran central, pilotage semi-autonome de niveau 2, assistance vocale) calquées sur les standards du marché, avec une surcouche logicielle signée Xiaomi.

Cette juxtaposition démontre que la jeune marque chinoise ne se contente pas d’un simple effet de manche, mais entend bien s’imposer par des chiffres et une expérience utilisateur taillée pour la compétition.

Enjeux de la montée en puissance de Xiaomi

Si le constructeur technologique parvient à maintenir la qualité de production et le réseau de service après-vente, la SU7 Ultra pourrait redessiner le paysage des supercars électriques. Les défis à relever sont multiples :

  • Assurer la fiabilité sur le long terme des éléments de haute puissance et de la gestion thermique.
  • Déployer un maillage de bornes ultra-rapides pour accompagner les performances revendiquées.
  • Gagner la confiance des clients européens, historiquement attachés aux marques du Vieux Continent.

Dans les calanques, sur les routes sinueuses des Pyrénées ou sur l’autobahn, l’arrivée d’une telle concurrente est une occasion unique de découvrir de nouvelles dynamiques et de mesurer l’évolution fulgurante de l’électromobilité.