En mars 2025, le marché des véhicules utilitaires légers en Italie a subi une baisse significative, marquée par une chute de 14,1 % par rapport à mars 2024. Cette tendance négative s’observe depuis plusieurs mois, manifestant une difficulté prolongée dans le secteur. Le nombre total d’immatriculations pour le mois s’élève à 17 415 unités, contre 20 280 enregistrées à la même période l’année précédente. Le cumul du premier trimestre indique également une tendance défavorable avec 47 724 immatriculations, soit une diminution de 15,2 % par rapport aux 56 295 du premier trimestre de 2024.
Analyse des Canaux de Vente
L’analyse des canaux de vente montre que la baisse touche de manière générale tous les segments, bien que quelques exceptions subsistent. Les auto-immatriculations ont réussi à garder leur volume et ont même vu leur part de marché croître de 1,4 point pour atteindre 10 %. Les ventes aux particuliers, bien qu’en baisse, ont légèrement mieux résisté que la moyenne du marché, avec une part de marché en hausse à 15,1 %.
En revanche, le secteur de la location longue durée a enregistré une baisse de 22,8 %, principalement attribuée à une contraction des grandes sociétés, bien que partiellement compensée par une hausse des Captive. Quant à la location à court terme, elle a également diminué, s’arrêtant à une part de marché de 3,9 %.
Répartition par Type de Carburant
En ce qui concerne les motorisations, le diesel reste la dominante avec 81,1 % du marché, bien qu’en légère diminution mensuelle. L’essence est en repli à 4,1 %, tandis que le GPL et le méthane continuent de perdre du terrain, avec respectivement 2,0 % et une seule immatriculation pour le méthane. Les véhicules hybrides connaissent également une baisse, mais les plug-in hybrides et les électriques purs (BEV) montrent une progression notable.
- Benzine : 705 unités, -16,9 %
- Diesel : 14 114 unités, -14,7 %
- GPL : 350 unités, -30,3 %
- Méthane : 1 unité, -88,9 %
- Ibrides : 1 600 unités, -21,5 %
- BEV : 565 unités, +78,2 %
Nécessité d’Incentives et d’Infrastructures
La progression des véhicules électriques, bien que positive, est freinée par un environnement commercial incertain marqué par des tensions géopolitiques. L’impact potentiel des droits de douane des États-Unis pourrait également nuire au marché européen si le secteur automobile n’est pas inclus dans le délai de 90 jours accordé.
Face à ces défis, l’UNRAE appuie une proposition de la Commission Européenne visant à introduire plus de flexibilité dans le calcul des objectifs de CO2 pour 2025-2027, permettant de compenser les écarts d’une année à l’autre sans modifier les cibles initiales. En parallèle, l’organisation souligne la nécessité d’interventions structurelles et d’un plan national dédié à l’infrastructure et aux incentives afin d’assurer une transition énergétique réussie. Un crédit d’impôt de 50 % pour les investissements privés dans les infrastructures de recharge rapide est proposé comme mesure clé.
Malgré la légère augmentation des parts de marché pour les véhicules électriques, des améliorations sont nécessaires en termes d’infrastructure pour répondre aux besoins croissants. Les défis actuels exigent une action concertée entre les parties prenantes pour développer un cadre propice à l’électrification du transport commercial léger.