La Lamborghini Miura P400 S de 1971, châssis n° 4809, s’apprête à faire vibrer les collectionneurs du monde entier : elle sera l’une des stars de la vente Broad Arrow Global Icons qui ouvrira ses enchères le 23 janvier 2026. Véritable icône des années 60, la Miura est souvent considérée comme la première supercar moderne, et cet exemplaire, l’un des quelque 338 P400 S produits, incarne à lui seul le mariage parfait entre ingénierie de pointe et style italien intemporel.

    Un châssis chargé d’histoire

    Livrée à la concession Vela Murillo de Tenerife, la Miura 4809 a ensuite traversé l’Europe pour rejoindre son premier propriétaire suisse en 1998. Cette trajectoire atypique, depuis les ateliers de Sant’Agata jusqu’aux routes du sud de l’Espagne puis aux cols helvétiques, lui confère un pedigree unique. Les archives de Lamborghini et la trace documentaire complète, conservée depuis sa sortie d’usine, permettent de retracer chaque étape de sa vie, un véritable trésor pour les amateurs de provenance irréprochable.

    Restauration méticuleuse et esthétique originelle

    Entre 2006 et 2011, la Miura 4809 a bénéficié d’une restauration en règle, menée par des spécialistes habilités. Les points clés de cette remise à neuf comprennent :

    • Un retour à la teinte « Giallo Miura » d’origine, appliquée selon les spécifications Bertone pour garantir un rendu exact du jaune vibrant emblématique.
    • La remise en état de l’intérieur en cuir noir, avec surpiqûres d’époque et sellerie conforme aux catalogues Lamborghini de 1971.
    • La révision complète du V12 central « matching numbers », mis à jour avec le système de lubrification SV split-sump pour un fonctionnement plus fiable.
    • Un service mécanique récent de plus de 15 000 CHF (soit environ 15 300 €), attesté par factures et rapports détaillés.

    Le mariage réussi entre authenticité et techniques modernes de remise en état offre aujourd’hui une voiture à la fois fidèle à sa genèse et prête à reprendre la route sans complexe.

    Les spécificités techniques de la P400 S

    Sur le plan mécanique et architectural, la Miura P400 S se distingue par :

    • Un moteur V12 central arrière de 3 917 cm³ développant environ 370 ch.
    • Une boîte de vitesses transversale à 5 rapports, garantissant une répartition optimale des masses.
    • Un châssis tubulaire en acier, complété par des panneaux de carrosserie en acier et aluminium selon les zones.
    • Des suspensions indépendantes à quadrilatères superposés, couplées à des amortisseurs réglables pour un compromis confort/tenue de route inédit à l’époque.
    • Des jantes Campagnolo en magnésium, chaussées de pneus tubeless d’origine Pirelli Cinturato.

    Broad Arrow Global Icons : une vente prestigieuse

    La vente Broad Arrow Global Icons, qui débutera le 23 janvier 2026, propose plus de 100 lots dédiés aux légendes de l’automobile et du sport mécanique. Outre la Miura 4809, on y retrouvera des pièces liées à Ayrton Senna, Michael Schumacher, Sir Stirling Moss ou Sir John Surtees, mêlant autos de compétition, voitures de route d’exception et objets de collection rares.

    Le calendrier est structuré ainsi :

    • 23 janvier : ouverture des enchères sur les voitures de collection.
    • 30 janvier : clôture des offres pour les véhicules.
    • 1er février : fin des enchères sur les memorabilia (casques, combinaisons, trophées…).

    Une estimation à la hauteur du mythe

    La Lamborghini Miura P400 S 4809 est estimée entre 1,6 M€ et 1,8 M€. Ce prix reflète non seulement son statut de première supercar mais aussi l’état de conservation exemplaire de cet exemplaire. Pour les collectionneurs, il s’agit d’une opportunité rare d’acquérir une voiture dont l’impact sur l’histoire de l’automobile est comparable à un morceau d’art révolutionnaire.

    En Occitanie, où le patrimoine automobile se mêle aux routes sinueuses des Causses et des Corbières, on imagine déjà ce bolide prendre la place d’honneur dans une collection privée, avant de rugir sur un rallye historique ou de trôner lors d’un rassemblement de modèles d’époque. Posséder une Miura, c’est détenir une part de l’héritage qui a inspiré chaque supercar moderne.

    Si la perspective d’une enchère aussi prestigieuse vous titille, préparez vos carnets et surveillez attentivement la date du 23 janvier : l’une des plus belles légendes de Sant’Agata pourrait bien changer de main… et prendre le chemin des routes occitanes pour le plus grand plaisir des yeux et des oreilles.