Le groupe chinois Chery dévoile une nouvelle arme dans son offensive européenne : la Exlantix ES, une berline électrique d’exception qui affiche des performances et une autonomie dignes des meilleures concurrentes premium. Rencontre avec cette grande routière au style coupé, promise pour l’Europe dès 2026 ou 2027.
Un design affûté et des volumes maîtrisés
Au premier regard, la Exlantix ES surprend par ses lignes tendues et ses proportions sportives. Longue de près de 4,90 m, elle adopte un profil fastback qui rappelle les grandes berlines coupé allemandes, avec un toit plongeant et des épaules arrière musclées. Les surfaces vitrées sont réduites au minimum, soulignant la monumentalité de la carrosserie et l’élégance d’une silhouette sans concession.
Les détails de style ne manquent pas :
- Des phares à LED matriciels très effilés, intégrés dans une signature lumineuse à double barrette.
- Une calandre minimaliste, quasi fermée, qui souligne sa vocation 100 % électrique.
- Des jantes de 20 pouces à branches croisées, associant aérodynamisme et caractère sportif.
Plateforme E0X : robustesse et modularité
La Exlantix ES repose sur la plateforme E0X, développée spécifiquement pour les véhicules électriques de nouvelle génération de Chery. Cette architecture modulaire permet d’accueillir aussi bien une configuration à propulsion qu’en transmission intégrale :
- Version propulsion : un seul moteur arrière pour privilégier l’efficacité énergétique et réduire les pertes mécaniques.
- Version 4×4 : deux moteurs (avant et arrière) pour optimiser la motricité, la répartition des masses et la dynamique de conduite.
Grâce à l’usage intensif de cadres en aluminium et de profilés à haute résistance, la rigidité torsionnelle atteint un niveau élevé, garantissant un comportement sécurisant même à haute vitesse.
Performance : 650 CV et 0–100 km/h en 3,7 s
Sous le capot électrique, Exlantix promet des chiffres impressionnants :
- Puissance cumulée jusqu’à 480 kW (soit 650 ch) en version intégrale.
- Accélération 0–100 km/h en seulement 3,7 s, rivalisant avec les plus grandes sportives électriques.
- Couple instantané supérieur à 900 Nm, offrant un départ arrêté fulgurant.
Sur les routes sinueuses du Lauragais ou lors d’une montée vers le Pic du Midi, ce punch permettra de jouer sans complexe avec les virages et les accélérations en sortie de courbe, tout en maintenant une traction irréprochable.
Autonomie de 720 km : cible record
L’un des atouts majeurs de la Exlantix ES est son pack batterie « cell-to-pack » haute densité, capable d’offrir jusqu’à 720 km selon le cycle CLTC chinois. En pratique, sur autoroute à 110 km/h, on peut tabler sur 550–600 km réels, ce qui en fait une routière extrêmement recommandable pour les longs trajets entre Toulouse et Montpellier, ou pour un aller-retour vers Barcelone sans haltes trop fréquentes.
La recharge rapide n’est pas en reste : la batterie peut récupérer 20–80 % en moins de 30 minutes sur une borne 350 kW, permettant une pause café rapide sans contrainte excessive.
Intérieur minimaliste et haute technologie
En pénétrant dans l’habitacle, on découvre un espace résolument tourné vers le conducteur :
- Un écran incurvé haute définition de 15 pouces, couvrant à la fois l’instrumentation et l’infodivertissement.
- Des commandes tactiles haptique, réduisant les boutons physiques au strict minimum.
- Des matériaux nobles : cuir pleine fleur, inserts de fibre de carbone et planche de bord gainée de microfibres.
Le style intérieur joue la carte du minimalisme, pour créer une atmosphère sereine, presque zen. Les passagers arrière bénéficient d’un excellent espace aux jambes et d’un tunnel de transmission inexistant, grâce à l’absence d’arbre de transmission, assurant un confort digne des grandes limousines.
Stratégie européenne et positionnement
Exlantix pourrait être le troisième pilier européen de Chery, aux côtés d’Omoda et de Jaecoo. Deux scénarios se dessinent :
- Un positionnement premium, avec un prix aligné sur les BMW Série 5 et Mercedes Classe E, pour conquérir une clientèle exigeante.
- Une montée en gamme progressive, visant une fourchette intermédiaire, accessible aux entreprises en flotte et aux particuliers à la recherche d’un rapport qualité / prix attractif.
La décision finale interviendra probablement en fonction des retours de marchés tests et de l’évolution des infrastructures de recharge en Europe.
Une gamme Exlantix déjà étoffée
Outre la berline ES, le label Exlantix propose en Chine des SUV tels que l’Exlantix ET, qui partage la même plateforme et les mêmes technologies. Ces SUV, aux dimensions généreuses, pourraient eux aussi débarquer dans notre région, répondant à la demande croissante pour les véhicules électriques polyvalents capables de transporter familles et bagages dans tout le Sud-Ouest.
En somme, la Exlantix ES se présente comme une berline ambitieuse, combinant performance, autonomie et raffinement. Son arrivée en Europe promet de faire bouger les lignes du segment haut de gamme électrique, avec un nouveau concurrent issu de l’essor fulgurant de l’industrie automobile chinoise.